Par Père Sylvain du Saint Nom de Jésus – Méditation du 04 Mars  2022

 

Par le jeûne l’Homme se rend disponible pour la divinité, libre de toute contingence humaine. C’est l’une des raisons du reproche fait aux disciples du Christ qui ne jeûneraient pas (Matthieu 9,14-15). Cependant, en Isaïe 58,1-9a, Dieu reproche à Israël sa manière de jeûner. Le jeûne peut être dévoyé par des attitudes contraires à sa volonté. L’on pourrait le pratiquer pour soi-même comme un challenge ou une pratique purement extérieure sans conversion.

 

Or ce que Dieu exige de nous, ce n’est pas exclusivement la privation de nourriture mais le jeûne du cœur qui consiste à se priver de tout ce qui est contraire à sa volonté: spoliation du pauvre, querelles, bagarres, colères. Le jeûne que Dieu attend est la pratique de la justice, l’attention accordée à l’autre surtout le démuni. Le jeûne qu’il voudrait, c’est de travailler à la promotion de la dignité de l’Homme et la recherche de son bien-être intégral.