Jeudi 07 août 2025, 18e semaine du Temps Ordinaire. Année C. Année Impaire. Mémoire facultative de Saint Sixte II, pape, et ses compagnons, martyrs et de Saint Gaëtan, prêtre. Couleur liturgique : Vert.
Textes
Nombres 20, 1-13; Psaume 94 (95), 1-2, 6-7abc, 7d-9; Matthieu 16, 13-23.

En Nombres 20, 1-13, les incessantes récriminations ou plaintes du peuple d’Israël contre Dieu et son serviteur Moïse durant sa marche dans le désert révèlent ceci de particulier : le peuple d’Israël ne connaît pas véritablement Dieu. En effet, malgré les hauts faits de Dieu en sa faveur (libération de l’esclavage en Égypte, traversée de la mer Rouge à pieds secs, don de la manne, etc), Israël ne connaît pas réellement Dieu. Il n’a pas encore fait une expérience particulière et profonde de Dieu. Car s’il connaissait Dieu, Israël aurait cessé de se plaindre à la moindre difficulté. Faire une expérience personnelle et particulière du Seigneur, c’est ce à quoi nous invite la double question du Christ dans Matthieu 16,13-23: ” « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? »” puis ” « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »” On peut répondre à cette question en affirmant ce que les gens disent de Jésus. Cependant, la question exige de nous une réponse personnelle claire et sans ambiguïté. Pour toi, qui est réellement Jésus ? L’as-tu vraiment rencontré ? As-tu une expérience personnelle et singulière de Jésus? On peut répondre oui. Mais notre manière de vivre correspond-elle réellement à la volonté de Dieu ? Il ne suffit pas de dire oui puisque c’est notre manière de vivre qui révèle notre réponse. Car à l’image de Pierre, l’on peut professer qui est Jésus pour nous mais refuser les exigences de la marche à sa suite. On le voit, Pierre refuse le chemin difficile que propose le Christ à tel point qu’il est traité de Satan par Jésus, lui qui auparavant avait reçu les éloges du Christ :« Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »”. Connaître le Christ, en faire l’expérience, c’est accepter toutes les obligations liées à notre marche à sa suite ou à notre vie de chrétien. On ne peut donc pas choisir ce qui nous arrangerait et refuser ce qui nous dérangerait, nous remettrait en cause, nous contrarierait. Acceptons le chemin que nous propose Dieu même s’il est difficile et ardu, entrons dans les pensées de Dieu même si nous devrions passer par des situations compliquées qui pourraient ébranler notre foi. Il faut le savoir, être chrétien ne nous dispense pas des situations difficiles.
Que toute votre soit ouverte à l’obéissance et à la réalisation de la volonté de Dieu. Que votre foi en Dieu se manifeste toujours dans votre attitude quotidienne.
Dieu vous bénisse abondamment. Heureuse journée.
Père Sylvain du St Nom de Jésus